Le Mendiant de la beauté
Attila József est non seulement le plus grand poète hongrois du XXe siècle, mais l’un des poètes les plus importants d’Europe. Ce livre présente un choix de poèmes, dans de nouvelles traductions et dont une vingtaine d’inédits en français. L’œuvre d’Attila József séduit par son sens artistique exceptionnel, sa délicatesse et sa force. Chant souvent proche du désespoir et cependant animé d’une intense ardeur de vivre, d’un insatiable besoin d’amour. À bien des égards, il est un frère hongrois de Villon qu’il aimait tant.
Attila József a vécu la période dramatique de la première guerre, la République des conseils et son écrasement, puis le régime autoritaire de Horthy et la montée du fascisme. Il est à la fois un très grand poète et un intellectuel profond, influencé par le marxisme et la psychanalyse. Il s’est tué en se jetant sous un train dans une petite ville au bord du Balaton, en 1937.
Poèmes traduits du hongrois par Francis Combes, Cécile A. Holdban et Georges Kassaï.
Edition bilingue.
Prix
14 €
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Livre épuisé
Caractéristiques
- Pages : 220
- Langue : Français
- ISBN : 9782841099382
- Dimensions : 120 x 170
- Date de sortie : 01/04/2014
Revue de Presse
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Critique du Mendiant de la beauté par Chris sur son blog « Rêvez livres », 11 janvier 2015.
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A lire sur le blog La cause littéraire :
En convoquant des métaphores innovantes, cette poétique s’écarte du conventionnel : Et sur le cou des boulevards enragés / se gonflent les veines « et sait négocier la chute ». C’est un beau soir d’été.
Cette toute jeune voix annonce la grande poésie de la maturité quand elle tutoie la mort et les ténèbres, influencée par l’expressionnisme allemand, et que, paradoxalement, la nuit qu’elle décrit est baignée de lumière par la lune et le soleil. Aussi la lecture des textes de ce recueil peut-elle être source de joie comme dans le poème Attente, dont l’ambiance féerique évoque un château qui dort « gardé par une dame divine ». Hommage au réel également au moyen de la description d’une moisson, de son blé et de son « soleil en colère » qui manifeste un véritable sens de l’art pictural. Le poète au tempérament mélancolique et tragique peut aussi faire preuve d’exaltation et d’optimisme : « Renaissante, la vie est là ». Avec, pourtant, la conscience que tout est périssable, se fond la recherche de l’amour idéal dans un lyrisme discret : « j’aimerais voir tes yeux » et la quête conjointe de L’Unique. L’émotion est là s’exprimant dans sa maturité ; elle fait naître les mots de bien des vers. Les mots, par exemple, d’un de ceux du Chant de la force : « Et l’horizon n’a pas encore ébréché mes yeux » ; le poète n’a alors que 17 ans.
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