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Catalogue

Le figuier

Ramiro Pinilla

Le Figuier

La construction en 1966 d’un nouveau lycée à Getxo, au Pays basque, fait ressurgir l’histoire de Rogelio Ceron, cet homme solitaire arrimé à un terrain isolé et au seul figuier qui y pousse depuis la fin de la guerre civile. Rogelio Ceron est un ancien phalangiste, de ceux qui, à la nuit tombée, allaient de maison en maison débusquer les « rouges » pour les fusiller sans autre forme de procès. Au cours d’une de ces « expéditions » punitives, Ceron est marqué par le regard de haine que lui jette un enfant, Gabino, à qui il vient d’enlever son père et son frère. Le phalangiste se persuade aussitôt que cet enfant finira par le tuer. Le lendemain, Ceron s’aperçoit que les deux corps ont été enterrés sous un monticule de terre où a été plantée une pousse de figuier. Il se transforme alors, rompt avec les phalangistes, pour se consacrer à la mission tacitement ordonnée par l’enfant, de veiller le figuier. Il est persuadé que l’enfant et lui sont liés par le destin.
Pourtant, pendant trois décennies, Rogelio et Gabino n’échangent pas un mot. Le silence est un personnage de plus dans cette tragédie. À l’image du silence des familles des victimes de la guerre civile qui ont enduré quarante ans d’un exil intérieur, sans pourvoir exprimer leur douleur.

Rogelio et Gabino représentent les deux Espagne, mais au fil des années, ils sortent peu à peu du cadre initial de chacun de leurs camps. Le figuier incarne l’oubli impossible, le souvenir vivant et silencieux. Le figuier pousse et ses racines se nourrissent des morts de la guerre.

Traduit de l’espagnol par Nicole Reda-Euvremer

 

Prix

17 €

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Caractéristiques

  • Pages : 284
  • Langue : français
  • ISBN : 9782370710611
  • Dimensions : 14 x 19,5 cm
  • Date de sortie : 25 janvier 2016

à propos de l'auteur

Author

Né à Bilbao en 1923, Ramiro Pinilla vient de s’éteindre le 23 octobre 2014. Il vivait à Getxo, au Pays basque et se promenait tous les jours au milieu des paysages évoqués dans ses romans. Il avait donné à sa maison le nom de Walden, en hommage à H.D. Thoreau, philosophe de la désobéissance civile et aimant, comme Pinilla, cultiver son potager. À quinze ans, pour s’évader de la brutalité de l’après-guerre, il se plonge dans la lecture et commence à écrire. D’abord mécani¬cien dans la marine marchande, il travaille ensuite dans une usine à gaz de Bilbao. Il écrit la nuit. Il lui suffit d’un stylo, d’une table face à la fenêtre et d’une rame de papier pour écrire ses grands romans. En 1960, il reçoit le prix Nadal pour Les fourmis aveugles. Désormais installé à Getxo, une petite ville basque au bord de la mer, il fonde une petite maison d’édition « Libropueblo » de diffu¬sion très réduite qui vend les livres à prix coûtant. Il va rester pen¬dant quarante ans en marge des circuits culturels et commerciaux. C’est avec la publication de sa volumineuse parabole de l’his¬toire du Pays basque, trilogie qu’il a écrite pendant vingt ans : Vertes vallées, collines rouges que son nom est rendu à l’actualité. La première partie La terre convulsive reçoit le Prix Euskadi de littérature en castillan. Suivront la deuxième partie Les corps nus et la troisième Les cendres du fer. Ce roman qui reçoit le Prix de la critique et le Prix national du roman, est salué comme un véri¬table événement.
Ramiro Pinilla publie ensuite, entre autres romans, Le figuier en 2006, puis le roman policier décalé dont le héros est le libraire détective Samuel Esparta : Rien qu’un mort de plus en 2009, Cet âge inoubliable en 2012, qui reçoit le Prix Euskadi en castillan et Cadavres sur la plage en 2014, la troisième affaire résolue par le détective Samuel Esparta. De ses années de militant communiste lui est restée la ferme conviction que l’écrivain doit s’engager politiquement et traduire la réalité historique et sociale qui lui a été donné de vivre. La guerre ci¬vile espagnole, l’après-guerre marquent sa sensibilité et sa mémoire. Il évoquera souvent la brutale irruption des phalangistes dans les maisons des villages et dans les fermes, à la recherche des « rouges » qu’ils fusillaient sans état d’âme. Il raconte ce dont il a été témoin dans son adolescence, l’humiliation, la faim, la peur du voisin déla¬teur qui s’emparait des terres des victimes, la contribution des ou¬vriers émigrés (désignés péjorativement du nom de « maquetos ») à la construction de la puissance industrielle du Pays basque. Le cinéma, nord-américain en particulier, a aussi été une source d’inspiration pour Pinilla qui s’intéressait à la vivacité, au rythme au langage direct du cinéma. La dynamique de ses dialogues doit beaucoup à cette influence.
Sans bouger de Getxo, Ramiro Pinilla a construit un univers inépuisable : « Ce qui m’a intéressé a été de dénoncer les injustices ou le ridicule du nationalisme, non pas de manière systématique, mais par la magie du roman et des personnages qui contribuent au surgissement d’un sens profond ».

Revue de Presse

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Article d’Ariane Singer, Le Monde des Livres, 26 février 2016

 

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Note de Rodolphe Stembert, mars 2016

http://critiques-resenas-divers.skynetblogs.be/

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Vient de paraître dans la revue Langues néo-latines :

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